J'ai toujours expérimenté dans ma vie d'homme que le "faire l'amour" était un chemin d'humanité, et également un chemin "mystique" d'ouverture à la Vie dans toutes ses dimensions.J'étais persuadé qu'il y avait même un huitième sacrement du "faire l'amour" qui récapitulait tous les autres. Ce blog se consacre à cette recherche, appelée parfois "mariage sacré", "hieros gamos".
mardi 1 janvier 2013
Plongée avec toi...jeu avec les limites pour les libérations
« c’était le 25 novembre 2008 Toujours des rages ambigües par rapport à notre
sexualité : un domaine que j’ai toujours aimé explorer, pensé qu’il était
important d’explorer avec cette dimension de bataille, d’inimitié entre ce que
je n’avais pas perçu jusqu’à ce jour mais qui est mon machisme (souvent pris
pour de la virilité !) et la dimension féminine de toi dans ta vie
personnelle et dans ta vie universelle de femme… à la pointe de cette
rencontre, notre rencontre, l’enjeu est de transformer cette guerre en challenge
commun, cet ennemi en adversaire, cette opposition en rencontre pour l’épanouissement de chacun. Vouloir
l’épanouissement de l’autre et y travailler est pour moi la définition de
l’Amour.
Partager l’énergie avec l’Autre, désancre envie et nous
ancre en VIE.
Tu avais préparé l’espace pour mon bain, bain que je
prenais pour me rendre disponible à notre « créer l’amour ». Mon désir : non me
« soulager » mais te rencontrer toi. Deux bougies pour une
lumière intime, deux pour un, une
serviette prête… et une musique exotique, nouvelle pour moi, en annonce de
l’originel. Et je respirais dans ce bain, et mon souffle planait sur cette
eau, relâchant mon corps et mes
tensions…
Alors que je m’ouvrais couchée (oui couchée, au féminin,
pour ma dimension féminine) dans
cette baignoire française, étroite
et morale, je t’ai vue monter dans
ce baptistère du sacrement d’amour.… j’ai écarté mes jambes, les reposant sur
le côté de la baignoire,
dérangeant un peu la garde réglementaire de tes flacons de parfum...Je
t’ouvrais l’espace pour que tu t’agenouilles. Nos regards se croisent, se scrutent, se reconnaissent et
tout doucement tu t’approches de mes lèvres, et à fleur d’eau nos lèvres et nos
langues jouent pour éveiller notre parole enfouie… en même temps ta main s’approche de mon pelvis… tu
m’effleures, créant cette envie masculine d’être saisi à pleine main….mais il
ne s’agit pas de basculer dans le saisissement et la possession, il s’agit de
nous ouvrir à la danse de la vie… tout allait être fait et merci à toi, pour
chanter le JE-TU vers le NOUS. « Faisons l’être humain », par cet
acte d’amour. Ne nous
achevons pas en nous consommant… même si de temps en temps j’aime bien être dévoré
et soumis et tué, reste de je ne
sais quelle inscription dans ma mémoire personnelle ou animale.
Nos regards ont créé ce lien libre… je palpite à ta geste,
à toi, prêtresse initiatrice. Oh,
j’admire et j’aime quand tu deviens l’initiatrice… Cette présence toi-moi… cette relation TU-JE me refait tout
doucement passer le seuil de ce monde que je connais, ce monde de présence à
l’UNIVERS, de connexion avec l’Univers, ce monde où nous devenons un avec le
plaisir de la vie, ce monde au-delà des peurs et des jalousies et des salades,
ce monde où tu n’éjacules pas ta vie et te sens ensuite vide, mais ce monde où
l’énergie toujours s’accroît, se multiplie.
Ensuite tu le sais, il est bon que je parle à ton sexe : tu mets tes
genoux de chaque côté de ma tête et tu m’ offres ton sexe, notre sexe
féminin, à louer. Avoir la langue juste : la juste approche et le juste
mouvement, sur la gauche de ton clitoris, pour poursuivre notre
« conversation » ( con- verser : vuet dire se tourner l’un vers
l’autre). Je me confirme en toi
écoutant chaque son, chaque mouvement de ton bassin, chaque inspir/expir de ta
respiration, décryptant dans ton corps le « mot » juste à nous dire…
et alors ce fut aussi ce moment de jeux avec nos peurs et nos limites : tu appuies juste assez sur ma tête, et
je sens l’eau jouer avec mes narines, entrer en même temps que ton liquide
nourrissant dans ma bouche ; parfois tu maintiens ma tête souvent trop intellectuelle sous
l’eau, juste suffisamment, pour que j’apprenne à respirer dans ton sexe, dans
la vie… ma vie est liée à la respiration de ton sexe… sous la couche d’eau qui recouvre comme une vague mes yeux, je perçois
ton regard sur moi : je me
lâche et me confie à toi sans peur. (or tu sais qu’auparavant, avant notre
séparation, je crois que j’aurais
eu peur de te confier ma vie) Là même si tu pouvais me noyer, je savais que tu ne pouvais nous
noyer… Toi aussi pendant ce temps,
tu fermes la boucle de nos corps liés en coiffant de ta main mon sexe érigé,
mat offert à ces souffles sur l’océan de la mer
primordiale. Puis tu te loves en arrière… et je contemple ton centre de vie,
avec ton sexe, nef ouverte et ton anus palpitant et là tu m’as baptisé de tes
eaux d’en bas ; j’attendais
le jet de tes liqueurs, cet élixir de tes entrailles qui lave et rend jeune…
Nos orgasmes échangés nous entraînent dans cette énergie où se créent la vie et
la force bien au-delà la consommation souvent frustrante.
Nous avons revécu, ce sacrement du « faire
l’amour », acte à refaire pour nous rappeler le vrai sens de la vie, le
début de ce récit appelé Bible et qui depuis toujours pour moi est le livre le
plus érotique que je connaisse car donnant un sens ultime à tout acte
d’amour :
« Au Plus profond de nous, dans nos principes, la
VIE/Dieu nous sépare de nos limites humides et inachevées vers le réel achevé
de la participation à la Sagesse… Sur cet océan, plane ce souffle qui nous
emporte et qui va nous permettre de créer : lumière et ténèbre, réel et
imaginaire, et toute la variété du monde jusqu’à te reconnaître Toi, dans ce
jeu du toi et je constitutif de notre ouverture à l’éternité au delà de la
mort, car nous ne nous dévorons plus…(traduction libre et exacte du début de la
genèse). Louange à toi femme
d’avoir su parler au « serpent »… louange à moi homme qui
accueille le cadeau de la vie.
Quand revivrons nous ce sacrement du « faire
l’amour » ?
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